Ces patrons du CAC 40 qui nous font la leçon.

Publié le par Section Pcf Vierzon

arton2764241Ils appartiennent au gotha du capital, se partagent chaque année des millions d’euros, se votent des stock-options, des retraites chapeau. Ils exigent aujourd’hui des Français qu’ils acceptent une dégradation de leur protection sociale.

Laurence Parisot, présidente du Medef, est le plus souvent leur porte-parole. Les patrons des sociétés du CAC 40, c’est-à-dire des 40 sociétés françaises cotées en Bourse appartenant au gotha européen de la finance, de la banque, de l’industrie et des services, avec des groupes comme Total, France Télécom, Société générale, Renault, Technip, se reconnaissent dans ses propos lorsqu’elle propose de réduire le droit à la retraite dans de bonnes conditions. Mais, parfois avec cynisme, ils n’hésitent pas à jouer leur propre partition. Deux d’entre eux sont d’ailleurs en la matière d’illustres chefs d’orchestre. Ces deux "golden papys" sont de véritables stratèges du dividende.

L’un, Claude Bébéar, soixante-quatorze ans, est considéré comme le "parrain" du grand patronat français. Axa, le géant de l’assurance, c’est lui. Cet homme de droite anime un club de réflexion proche du Medef, l’Institut Montaigne, qui s’est fait remarquer par ses prises de position ultralibérales. M. Bébéar, dans une contribution récente aux Échos, propose de supprimer toute référence à un âge légal de départ à la retraite et n’hésite pas à proposer de travailler jusqu’à soixante-dix ans. Il se prononce en faveur d’un système de retraite par points qui conduirait à une baisse du niveau des pensions.

Le second, Michel Pébereau, soixante-huit ans, président du conseil d’administration de BNP Paribas, préside aux destinées de la "boîte à idées" du Medef, l’Institut de l’entreprise. Dans un document consacré aux retraites, l’Institut milite ouvertement pour "une extension du champ laissé à la capitalisation"

On comprend que nos deux compères veuillent plier la société française, ses retraités actuels et futurs, à la loi du fric. (…)

Pierre Ivorra

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