Sarkozy qualifie Mediapart d'"officine au service de la gauche"

Publié le par Section Pcf Vierzon

Après avoir qualifié, mercredi, L'Humanité et Libération de "terrorisme intellectuel", le président-candidat s'en est pris, ce dimanche sur Canal + au site d'information Médiapart, le qualifiant d'"officine au service de la gauche" après la publication d'une note qui prouverait que le colonel Kadhafi aurait donné son "accord de principe" pour le financement de sa campagne présidentielle en 2007.

"C'est une infamie. Quand je pense qu'il y a des journalistes qui osent donner du crédit au fils Kadhafi et aux services secrets de M. Kadhafi", a réagi le président et candidat de l'UMP sur Canal+. "50 millions d'euros... Pourquoi pas 100 ? Pour une campagne qui en vaut 20. Il faut se mettre d'accord. Ma campagne, elle a été financée par les sous-marins pakistanais, par M. Kadhafi ou par Mme Bettencourt ?", a poursuivi Nicolas Sarkozy en faisant référence à d'autres accusations et enquêtes judiciaires en cours sur des soupçons de financement politique illégal. "Mediapart est coutumier du mensonge et vous accordez du crédit à l'entourage de M. Kadhafi. Mediapart c'est quoi ? C'est une officine. Au service de qui ? Vous savez très bien, au service de la gauche", a également accusé le chef de l'Etat.

>>> Lire : L'Humanité et Libération accusés de "terrorisme intellectuel"

"La guerre en Libye a duré huit mois. Qui a mené cette guerre ? Qui a été à la tête de la coalition pour faire tomber Kadhafi ? (...) Qui a mené cette guerre ? La France... peut-être que j'ai été moteur", a-t-il ajouté. "Vous croyez vraiment (...) que je vais prendre un virement de M. Kadhafi ? C'est une honte qu'on me pose une question pareille".

Nathalie Kosciusko-Morizet, samedi puis le Premier ministre François Fillon, ce dimanche, ont été les premiers à réagir aux accusations du site d'Edwy Plenel. La porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy a parlé de "diversion grossière" : "Gênée par le retour de Dominique Strauss-Kahn, l'équipe de François Hollande tente une diversion. Elle est grossière", a écrit Nathalie Kosciusko-Morizet dans un communiqué. Le premier ministre a dénoncé les "boules puantes" du camp Hollande : "On peut quand même faire preuve d'esprit critique à l'égard de Mediapart, une officine financée par de riches amis de François Hollande qui, depuis cinq ans, n'a de cesse que de vouloir traîner dans la boue le président de la République", a-t-il déclaré au "Grand rendez-vous" Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France/i-télé. "On est là dans la calomnie, on est dans l'absurdité", a-t-il souligné.

>>> Lire : Une note confirmerait le financement de la campagne de Sarkozy en 2007 par Kadhafi 

Edwy Plenel, le fondateur de Médiapart, a répliqué aux accusations du Premier ministre : Mediapart "n'est pas une officine mais un journal animé par des journalistes professionnels" qui "maintient le sérieux" de ses informations. "François Fillon est bien mal informé", a ajouté Edwy Plenel dans un communiqué, soulignant que les actionnaires majoritaires du site "sont ses journalistes fondateurs qui l'ont financé sur leurs économies". "Mediapart maintient le sérieux et la fiabilité de ses informations, fruit de dix mois d'enquête sur les relations nouées depuis 2005 par le premier cercle de Nicolas Sarkozy avec le régime dictatorial du colonel Kadhafi", poursuit Edwy Plenel, après que des doutes ont été émis sur l'authenticité d'un document publié samedi par le site.

Derniere minute:

L'ancienne candidate Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle, Eva Joly, a déclaré dimanche à l'AFP que la note publiée par Mediapart sur un supposé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy montre qu'il s'agit d'une « affaire d'Etat ».

De son côté, le président-candidat a qualifié « d'infamies » dimanche les accusations sur un « accord » de la Libye au financement de sa campagne de 2007, mentionné dans une note publiée samedi par Mediapart dont l'authenticité a été mise en doute, à une semaine du second tour de l'élection présidentielle.

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« Nous avons un document explosif qui montre bien qu'il s'agit d'une affaire d'Etat », a déclaré à l'AFP l'ancienne magistrate, en marge du meeting que doit tenir François Hollande à Bercy.

Presse Nationale.

Publié dans L'HUMANITE

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