Formation Professionnelle et la crise.
On peut affirmer que la sortie de la crise se fera avec de la main d’œuvre formée et qualifiée qui développe du savoir faire technique et manuel sur la matière.
A VIERZON le lycée Henri BRISSON forment des ouvriers qualifiés, techniciens et techniciens supérieurs pour l’industrie. Et devrais-je dire « formait » ? Car au fils des années les filières on été fermées ou déplacées. Il constitue laborieusement 2 secondes STI.
Concernant la construction VIERZON n’a aucune formation ormis quelques apprentissages.
Le lycée Edouard VAILLANT n’a pas ce problème, il remplit sans difficulté ….. secondes.
Ce lycée prépare des bacheliers, futurs étudiants vers les filières générales ou le tertiaire. Une partie va vers un BTS, un DUT. Disons le tout net, ces voies sont problématiques en terme de débouché dans la vie professionnelle. De nombreux autres jeunes iront à la Fac, puis une minorité ira au bout s’ils ont un solide projet professionnel et de réelles aptitudes à de longues études. Il serait édifiant de savoir combien de bacheliers abandonneront la fac et arriveront sur le marché du travail sans métier et peu de savoir faire.
Les 2 lycées professionnels (R.CASSIN et Saint JOSEPH ) pour moi sont une aberration en terme d’offre de formation par rapport au marché de l’emploi. Ils forment dans la vente et l’emploi de bureau. 230 jeunes en sortent chaque année et arrivent sur le marché du travail ou l’offre d’emploi n’est pas adéquate. Ces 2 lycées professionnels ne sont ni complémentaires encore moins diversifiés, ils sont concurrents pour produire des qualifications sans débouchés. L’un des 2 est de trop. Je suis pour que le lycée public se reconvertisse pour offrir autre chose que des orientations basées sur la féminité ce qui frise la discrimination sexuelle. Non pas que d’être secrétaire ou vendeuse soit déshonorant mais elles sont des ghettos sans débouchés pour les femmes et ou la concurrence à l’emploi est la jungle et souvent discriminatoire. Rappelons-nous du textile.
Il faut cesser de tergiverser et dire qu’à VIERZON nous avons un déficit de formation des techniques industrielles et de construction, qu’il faut chiffrer le devenir des étudiants des sciences humaines (philo, sociologie psycho, histoire de l’art, lettre moderne, AES, etc … ).
Cette situation m’horripile car des groupes d’influences n’ont pas cessé de dévaloriser la filière industrielle et du bâtiment, ils ont leurré les familles et les jeunes avec le must d’avoir le Bac et aller à la Fac. Résultat : main d’œuvre appauvrie, VIERZON fragilisé dans son avenir, atteinte à la dignité d’être ouvrier qualifié, enfermer les femmes dans les filières sans débouchés, donc chômeuses.
Il faudra être volontariste pour pousser les familles et les jeunes à penser en terme de « métier » et non plus en terme « d’étude ». De ce point de vue non seulement le gouvernement est en dessous de tout mais il savonne la planche.
Enfin, je me demande ce que va gagner le Lycée Henri BRISSON en devenant CFA. L’offre d’apprentissage reste à la décision des entreprises qui ont déjà leur(s) CFA. Le rôle de l’Education Nationale n’est pas de concurrencer les Chambres de Métiers. Son rôle est d’éduquer et former tous les citoyens de la Nation pour s’en sortir.