Chômage : la hausse s'est accélérée.

Publié le par Section Pcf Vierzon

Davantage de chômeurs en octobre qu'en septembre. Selon une information révélée par la chaîne LCI, jeudi, à la mi-journée, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi et n'ayant pas du tout travaillé dans le mois a progressé de 52.400 sur un mois (+2%).

Mais ce chiffre reflète-t-il vraiment toute la réalité du chômage dans le pays ? Sans doute pas…

Ce chiffre de 2 millions 520.000 chômeurs fait la une des journaux et il est l’objet de quasiment tous les commentaires politiques. Il correspond à la catégorie de référence dans les statistiques du Pôle emploi (catégorie A). Pour faire simple, il s’agit des chômeurs qui n’ont aucune activité.

Mais il ne faut pas oublier qu’il y a également des demandeurs d’emploi qui travaillent ponctuellement, par exemple en intérim. Eux aussi sont comptabilisés. Soit plusieurs centaines de milliers de personnes en plus dans les statistiques des demandeurs d’emploi.
François, par exemple. Il habite en banlieue parisienne, à Maisons-Laffitte. A 50 ans, cet ancien électricien rêve de retrouver un vrai emploi à durée indéterminée pour 500€ par mois. Mais, en attendant, faute de mieux, il doit se contenter de courtes missions d’intérim en tant qu’agent d’accueil.

La difficulté, c’est aussi de prendre en charge ces demandeurs d’emploi qui vivent de "petits boulots". Les agents du Pôle Emploi, doivent les aider à trouver un CDI.
Mais comme ces salariés précaires cumulent les missions d’intérim, programmées souvent au dernier moment, ils sont rarement disponibles pour un entretien, raconte Farida, une conseillère du Pôle emploi : "On est obligés de reporter les rendez-vous de mois en mois. Du coup ce n’est pas facile d’avoir un réel suivi. Ces gens sont les laissés pour compte du Pôle Emploi, c’est dommage car ils sont souvent très motivés."

Tous ces demandeurs d’emploi qui travaillent en CDD courts ou en intérim viennent donc s’ajouter à ceux qui n’ont aucune activité. Et si l’on additionne également ceux qui suivent une formation, qui sont en arrêt-maladie, qui disposent d’un contrat aidé par l’Etat, ou encore ceux qui sont sortis des listes de Pôle Emploi faute de réinscription, on arrive à des chiffres conséquents.
Selon Mathieu Plane, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), cela fait "presque 5 millions de personnes concernées par le chômage, soit 17 % de la population active".
Autrement dit, quasiment le double des 2 millions 520.000 cités comme référence.

Publié dans ECONOMIE

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