Et si c'était infiniment plus grave que prévu ?

Publié le par Section Pcf Vierzon

Effondrement bancaire, explosion de l'euro, émeutes. C'est un article du Telegraph, un très sérieux quotidien britannique, qui annonce la nouvelle : le Foreign Office a envoyé cette semaine un message aux ambassades du Royaume-Uni basées dans la zone euro dans le but de les préparer à un effondrement de la monnaie unique et aux émeutes qui risquent d'arriver.la-police-face-aux-manifestants-contre-l-austerite-la_33792.jpg

Effondrement bancaire:

Le quotidien explique que des ministres britanniques auraient averti que "l'éclatement de l'euro, une idée presque impensable il y a quelques mois, est désormais de plus en plus plausible."

Il poursuit : "Les diplomates se préparent à aider les ressortissants Britanniques expatriés à faire face à un effondrement bancaire et à des émeutes liées à la crise de la dette".

Un avis partagé par Olivier Delamarche, le gérant de Platinum Gestion interrogé sur BFM, qui craque à la fin de la vidéo en avouant que "la zone euro va éclater, ça ne peut pas durer".

Problème de liquidité de la France ?

De plus en plus de signaux d'alarmes indiquent en effet un problème. L'association de défense des droits des militaires (Adefdromil) alerte que depuis deux mois, les militaires, gendarmes, crs n'étaient pas remboursés de leurs primes de déplacement, frais et prime. 

L'AFP nous apprend aussi que les bourses des étudiants n'ont pas été versées en temps et en heure, pour des raisons d'informatique selon le Cnous. Et la SNCF a décalé le versement de la pension de retraite des cheminots. Jusqu'ici elle était payée tous les trois mois, d'avance. A compter du 1er janvier 2012, le versement s'effectuera en deux fois: 1/3 le 1er jour du trimestre, les 2/3 restants à J+9.

Il faut dire que l'intensification de la crise de la dette dans la zone euro s'accompagne d'une baisse de la liquidité des Etats. La France, dont la dette est l'une des plus traitées du marché (environ 165 milliards d'euros ont été échangés chaque jour en octobre selon les estimations d'Euroclear), peine à trouver des liquidité pour honorer ses engagements de fonctionnement, notamment vis-à-vis du traitement des fonctionnaires.

Le 28 novembre, Olivier Sarkozy, directeur financier du fond d'investissement Carlyle et frère du président, a indiqué sur la chaîne d'informations économiques américaine CNBC : "Une ruée sur les liquidités a commencé en Europe parce qu'il a un problème insoluble de 30 trilliards de dollars de dettes."

Pendant ce temps-là, les cours boursiers des banques française dégringolent. Comme le Crédit Agricole (cliquez sur le lien et choisissez la courbe sur 10 ans).

Dégringolade des pays européens

Notre confrère de la Sampa annonce que l''Italie va demander 600 milliards au FMI et que l'Irlande demande elle aussi une remise de sa dette (de type 50% grec).

Dans un article paru aujourd'hui, le Télégraph annonce que les coûts de financement en dollars ont grimpé en Europe jusqu'aux niveaux du grand crash de 2008 et que les "organisme prêteurs luttent désespérément pour couvrir leur 2 trillions de dollars de déficit (2 000 000 000 000 $)."

Le quotidien rapporte aussi que les banques centrales et les fonds souverains asiatiques ont choisi de ne pas acheter d'obligations d'Etats européens parce qu'ils "ont perdu confiance l'euro." 

Même l'Allemagne n'est pas épargnée

Moody a dégradé la semaine dernière la notation de 12 banques allemandes publique (notamment la Landesbanken). La situation pour les citoyens européens n'est pas meilleure. L'endettement des ménages français a augmenté de 7% en un an, passant à 1 086,86 milliards d'euros (un trillion) en juin 2011. En 10 ans, le taux d'endettement des ménages est passé de 35% à 55% par rapport au PIB.

Un chiffre qui pourrait être bien supérieur selon le Telegraph, qui chiffre à 7 trillions d'euros (7 000 000 000 000 euros) la somme nécessaire pour sauver la monnaie unique.

Le pire peut être à venir

Hier soir, Standard & Poor's a dégradé quinze grandes banques mondiales, vingt-quatre heures après que Moody's a abaissé de deux crans en moyenne les titres de 87 établissements européens.

Guy LeBas, analyste chez Janney Montgomery Scott cité par Reuters, souligne que ces banques verront leurs coûts de financement grimper et donc que les problèmes de liquidité, de financement des entreprises et des ménages risquent de devenir encore moins aisé.

La balle est désormais dans le camp de la BCE, de la Fed et de ceux qui fabriquent la monnaie...

Journaux Internationaux, Agence AFP.

 

Publié dans INTERNATIONAL

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