Les "indignés"

Publié le par Section Pcf Vierzon

londres_immeuble_occupe_web_0.jpgLes "indignés" de LONDRES ont inauguré symboliquement samedi sous une pluie de confettis une "banque d'idées" dans un immeuble vide de la banque suisse UBS qu'ils occupent depuis la veille, inaugurant leur troisième site d'occupation dans la capitale britannique.

La petite Hali, 3 ans, et Tina Rothery, une grand-mère venue de Blackpool (nord-ouest de l'Angleterre) ont coupé le ruban rouge.

Des confettis découpés dans le quotidien d'affaires "Financial Times" donnaient un air de fête à la cérémonie organisée par le mouvement "Occupy London Stock Exchange", lancé à Londres il y a un mois en référence à "Occupy Wall Street" à New York.

"Nous ouvrons ici un espace libre, où tout le monde peut venir apporter sa contribution", a expliqué Lucy, 33 ans, membre de l'équipe "médias" d'Occupy LSX.

Une cinquantaine de militants étaient à pied d'oeuvre samedi, organisant la salle technique, la salle de conférence, ou les tournées de nettoyage.

Un grand tableau blanc précisait le programme qui démarrait avec le témoignage de travailleurs en lutte du secteur du nettoyage et s'étendait jusqu'à 19H30 avec un débat sur les paradis fiscaux.

"David Cameron parle beaucoup de la "Big Society" (la société civile qui doit prendre le relais de l'Etat, selon le Premier ministre), mais c'est nous, la Big Society", souligne Lucy.

Un mois après le début du premier campement d'"Occupy LSX" dans la City, sur les marches de la Cathédrale St-Paul, les médias britanniques s'interrogent toutefois sur la traduction en propositions politiques du mouvement.

En EGIPTE:

Des affrontements ont eu lieu samedi place Tahrir au Caire entre la police et affrontements_police_manifestants_tahir_web.jpgdes manifestants après la dispersion par les forces de l'ordre d'un sit-in mené par des blessés de la révolte du début d'année.

Entamés dans la matinée, les affrontements se sont intensifiés dans l'après-midi avec des charges de la police anti-émeutes, qui a fait usage de gaz lacrymogènes, tandis que des dizaines de manifestants répliquaient en lançant des projectiles.

La police s'est ensuite retirée dans les rues bordant l'emblématique place du Caire, alors que les manifestants scandaient des slogans réclamant la chute du maréchal Tantaoui, qui dirige le Conseil suprême des forces armées (CSFA), dépositaire du pouvoir depuis la chute du président Hosni Moubarak le 11 février.

En SYRIE:

syrie_violences_avant_ultimatum_web.jpgLes troupes syriennes ont pris d'assaut samedi une localité du nord-ouest du pays bombardée à l'artillerie lourde, à quelques heures de l'expiration d'un ultimatum de la Ligue arabe sommant le régime de cesser la répression de la révolte populaire, selon des militants.

Ces nouvelles violences surviennent au lendemain de la mort de 15 civils, dont deux enfants, tués par les forces de sécurité qui ont tiré pour disperser des manifestations appelant à la chute du régime dans plusieurs villes du pays, ont précisé ces militants dans une série de communiqués.

Dans la matinée, la police avait pénétré sur la place Tahrir pour disperser un sit-in mené par des blessés ainsi que des proches des tués lors de la révolte de janvier/février, selon l'agence officielle égyptienne Mena.

en ESPAGNE:

Engluée dans la crise, menacé par la récession, étranglée par un chômage record, l'Espagne s'apprête, dimanche 20 novembre à désigner un successeur à José Luis Zapatero. Retour, avec notre envoyée spéciale, sur les enjeux de ces élections législatives anticipées.

  • Izquierda Unida "Gauche Uni"en «rebelle» anticrise

Le décor est sobre, le mot d’ordre percute : «Rebelle-toi. C’est toi qui décides.» Voilà des semaines qu’Izquierda Unida (IU, communistes, écologistes) bataille dans tous ses meetings contre la fatalité d’une crise économique qui a plongé l’Espagne au bord de l’abîme. Pressé par les marchés financiers et Bruxelles, le pays est à la croisée des chemins. Le danger d’une mise sous tutelle, à l’image de la Grèce ou de l’Italie, n’est pas à écarter. Tout dépend de qui décidera du futur gouvernement issu des urnes le 20 novembre : «Le peuple ou la prime de risque ?» a fait mine d’interroger Cayo Lara, candidat d’IU à la présidence du gouvernement.

  • Rencontre avec Alberto Garzon, candidat d'Izquierda Unida à Malaga et l’une des figures du mouvement des Indignés

Les Espagnols votent donc sous pression ?

Alberto Garzon. Oui. Les États ont abandonné leur souveraineté aux marchés qui ont désormais le pouvoir de renverser des gouvernements démocratiques. On leur a permis de développer des opérations spéculatives tout en privatisant les entreprises. Or, un État n’est rien sans entreprises publiques, et sans banque publique. Le paradoxe est que personne ne vote pour les marchés. La situation révèle l’essence d’un système politique occulté, c’est celui d’une dictature des marchés.

Envoyé spéciaux journal de l'HUMANITE.

Publié dans INTERNATIONAL

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