Sarkozy, président de la République des riches:
A l'Assemblé, Fillon usa et abusa de grands mots : « La vigueur des débats fut légitime, mais la loi de la République doit être désormais acceptée par tous. Chacun doit savoir sortir de cette crise avec responsabilité et dans le respect réciproque.» Ou encore : « En élevant l'âge légal de départ à la retraite, un pas important a été fait pour sécuriser notre régime par répartition face aux conséquences du vieillissement démographique. Nos concitoyens peuvent regarder l'avenir de leurs retraites avec plus de sérénité.» C'est un gros mensonge, répétons-le une nouvelle fois : la réforme prévoit une nouvelle négociation en ... 2013 (après les élections), puis en 2018. Et même en 2015-2018, elle laisse 15 milliards d'euros de déficit annuel non financé. Nicolas Sarkozy cherchait, en début d'année, un moyen d'afficher quelques mesures d'économie budgétaire pour faire bonne figure auprès des marchés financiers et des agences de notation. Il les a trouvé sur le dos des plus modestes sous la menace d'une faillite des petites retraites. La rigueur ne fait plaisir à personne, mais elle ne fait peur à personne... si elle est juste.