Peillon rend ses devoirs de rentrée.

Publié le par Section Pcf Vierzon

Quelques changements dans la vie scolaire pour cette année. De quoi contenter les impatients, en attendant la fin des concertations et la « refondation » de l’école.

Pendant sa campagne, François Hollande avait placé l’éducation comme l’une des priorités de son mandat. Les grands changements sont promis pour 2013. Mais quid de cette « rentrée du changement », proclamée par le ministre de l’Éducation Vincent Peillon ?

Formation des professeurs:

Une formation transitoire pour les professeurs stagiaires a été mise en place. Une mesure provisoire, en attendant la remise sur pied l’an prochain d’une formation initiale, quasiment disparue sous le gouvernement précédent. La Cour des comptes avait estimé que 70 % des nouveaux enseignants se retrouvaient devant leurs élèves sans véritable formation pédagogique.

Affectation des débutants:

Vincent Peillon souhaite que les professeurs stagiaires ne soient pas affectés dans les écoles les plus difficiles, sur les postes spécialisés ou dans les classes les plus délicates. En parallèle, le ministre de l’Éducation a demandé qu’on ne confie plus de classe de CP à des débutants. Malgré cette volonté, quelques cas devraient subsister selon le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.

Sécurité:

500 postes d’assistants chargés de prévention et de sécurité (APS) ont été créés pour la rentrée. Les chefs d’établissement ont salué cette mesure conçue « sereinement » et non dans l’émotion d’un fait divers.

Rythme scolaire:

Les vacances de la Toussaint se rallongent cette année sur deux semaines. infographie-afp.jpgMais côté rythmes scolaires, l’essentiel du changement est attendu pour la rentrée 2013. Dans la concertation pour la refondation de l’école, l’idée d’une semaine sur 4,5 jours, effectuée il y a quelques années « chemine dans les esprits » selon le ministre de l’Éducation. Le gros du débat porte en revanche sur les rythmes de la journée.

Suppressions de postes:

Pour la sixième année consécutive, la rentrée reste marquée par la baisse des personnels. Pour atténuer les tensions, le gouvernement a recruté 1 000 professeurs des écoles, mettant l’accent sur le cycle primaire. Ce qui abaisse le nombre de postes supprimés cette rentrée à 13 000, au lieu des 14 000 initialement prévus par Luc Châtel. Avec cette réduction des suppressions, le gouvernement estime qu’il pourra relancer la scolarisation des moins de trois ans.

Recrutements pour la rentrée 2013:

Le ministre prépare aussi les recrutements de 2013, avec l’ouverture de 22 000 postes aux concours externes des professeurs (+43%). Les départs à la retraite devraient être compensés. Vincent Peillon s’est réjoui d’une hausse des inscriptions, notamment dans les matières déficitaires comme les mathématiques. Et sur les 18 000 « emplois d’avenir », 6 000 d’entre eux seront proposés chaque année entre 2013 et 2015 à des boursiers en deuxième année de licence, issus prioritairement des zones urbaines sensibles, se destinant à l’enseignement.

Commentaire : Hors-sujet par Muriel Florin:

Promis, c’est la rentrée du changement. On se concerte pendant l’été et on refonde l’école de la République cet automne. Promis, on va parler de tout ce qui permet d’aller vers un système plus juste, plus efficace, pour la réussite de tous les élèves car, ne l’oublions pas, ce sont eux qui sont au cœur de la refondation.

Mais attention… Il ne faudrait pas agiter les instances syndicales qui se sont bien sagement alignées parmi les rangs des concertés. Alors promis. Les enseignants seront mieux formés et reconnus. D’ailleurs, on a déjà rajouté quelques postes et quelques heures de formation.

Et pour le reste ? Nous ferons en sorte que les enseignants expérimentés exercent dans les établissements des quartiers les plus défavorisés, annonçait le programme du candidat Hollande. Des mesures qui ne dépareillent pas avec la notion de justice.

Sauf que… Pas tout de suite. Hors sujet dans la concertation. Il est périlleux de faire avaler aux syndicats des exceptions à l’égalité de traitement et aux règles d’affectation. D’autant plus qu’il faudrait trouver les moyens (financiers) suffisants pour attirer les plus chevronnés dans les banlieues. Alors, la concertation patientera. Après tout, le statut des enseignants et leurs conditions de service sont toujours régis par un décret… de 1950.

Promis. On ne parle pas des sujets qui fâchent vraiment.

Agence/AFP.

Publié dans VIE du PARTI

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