Bonjour Rigueur social...iste !

Publié le par Section Pcf Vierzon

Des efforts de rigueur vont être rapidement demandés aux Français pour tenir les engagements européens en matière de dépenses publiques et de réduction du déficit comme prévu dans la mesure où François Hollande n'a jamais caché qu'il appliquerait les règles des Traités Européens.

Ainsi, les mesures des plus symboliques - la baisse du salaire du président et du gouvernement et une taxe sur les dividendes - et des gestes coûteux pour l'Etat comme le futur coup de pouce au salaire minimum font place aux " nouvelles" imminentes de ce pouvoir absolu socialiste.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dévoilera la stratégie de son gouvernement le 3 juillet et le budget rectificatif, qui devrait comporter de nombreuses hausses d'impôts, sera présenté le 4 en conseil des ministres. Il aura été précédé par la présentation le 2 juillet de l'audit de la Cour des comptes, présidée par le socialiste Didier Migaud, qui confirmera l'ampleur des mesures nécessaires pour tenir l'objectif de baisse du déficit à 4,5% du PIB fin 2012 et 3% fin 2013 après 5,2% fin 2011.

Le gouvernement socialiste a d'ores et déjà prévenu qu'il manquait une dizaine de milliards d'euros cette année par rapport à la trajectoire prévue par le précédent gouvernement (soit 0,5 point de PIB). Ces milliards devant être trouvés en urgence, une hausse rapide des prélèvements est l'option la plus probable.

Par delà cette urgence, des détails commencent à émerger sur la façon dont le gouvernement envisage de contraindre la croissance "naturelle" des dépenses publiques à 1,1% par an en moyenne, comme prévu dans le programme de François Hollande.

Au total, ce programme prévoyait un effort d'environ 50 milliards d'euros sur les dépenses et 50 milliards sur les recettes, pour atteindre l'équilibre budgétaire fin 2017.

CE GOUVERNEMENT SOCIALISTE A DÉJÀ UNE FUITE DE GAZ...


Ce n'est pas une obsession pour de nombreux français qui se chauffe au gaz, mais il nous faut reparler des tarifs du gaz ! On les évoque souvent, ici ou là, mais l'affaire vient de se compliquer aujourd'hui. Et c'est la facture pour les Français qui risque, une fois de plus, d'être alourdie. En tout cas, voilà pour le gouvernement de dire sans rougir que c'est un magnifique "cadeau empoisonné" laissé par le prédécesseur.

Qui ce gouvernement socialiste -et, c'est une circonstance aggravante- savait parfaitement que l'affaire se terminerait comme ça. Ce qui est en jeu, désormais, c'est ceci : les usagers qui se chauffent ont gaz, vont-ils recevoir, prochainement, une facture (rétroactive), leur réclamant un arrièré... grosso modo de 10% sur les factures de cet hiver?

Il faut remonter à octobre dernier pour tout comprendre. C'est le moment où le gouvernement Fillon a décidé de geler les tarifs du gaz, au nom de la défense du pouvoir d'achat. Cette décision n'était manifestement pas conforme au Droit, parce qu'elle contredisait la formule officielle de fixation des tarifs, qui prévoyait, alors, une augmentation comprise entre 8 et 10%. GDF Suez, forcément, s'en est ému. S'est énervé même.

Et décidait de saisir la justice. La situation devenait alors totalement inédite: une entreprise, détenue à 35% par l'Etat, portait plainte contre ce même Etat, jouant contre ses intérêts! L'issue judiciaire ne faisait guère de doute et, hier, sans surprise, le rapporteur public du Conseil d'Etat a estimé que ce gel des tarifs devait être, purement et simplement, annulé. Il préconise, surtout, une hausse rétroactive des tarifs du gaz, et donc, l'envoi à tous les usagers, d'une facture rectificative.

Le Conseil d'Etat a trois semaines à un mois pour donner sa décision, mais il est extrêmement rare qu'il ne suive pas les recommandations de son rapporteur. Voilà la "bombinette à retardement" prête à exploser, alors que déjà, la question d'une nouvelle hausse, au 1er juillet (toujours en conformité avec la formule officielle de fixation des tarifs) était à l'étude et posait problème. Pour le gouvernement, une opération "déminage" s'impose: existe-t-il un compromis possible avec GDF Suez? Les discussions ont peut-être commencé... à Rio, au Sommet de la Terre, où Nicole Bricq, la ministre de l'Ecologie, chargée aussi de l'énergie, a pu croiser Gérard Mestrallet, le patron de GDF Suez.

Bye-bye. Jean-Marc Ayrault enterre les "euro-obligations". C'est l'un des points de crispation avec l'Allemagne. Les euro-obligations (ou euro-bonds), c'est une façon de "mutualiser" les dettes européennes. Berlin n'en veut pas. Paris les défend... ou plutôt les défendait. Dans une interview accordée à un journal allemand, Jean-Marc Ayrault reconnaît qu'il faudra "des années" avant de les mettre en place. "Il faut en parler comme une perspective" dit le Premier ministre. Jean-Marc Ayrault, en revanche, renouvelle le souhait de Paris de créer une "union bancaire" et d'instaurer un dispositif de financement direct des pays de zone-euro en difficulté.

Coucou . Les projets fiscaux et budgétaires du gouvernement, dévoilés par la presse, ce matin. Selon la presse, c'est le non-renouvellement d'un fonctionnaire sur 3, partant à la retraite qui va être imposé aux ministères non-prioritaires, c'est-à-dire hors justice, police et éducation. On apprend aussi que Bercy souhaite, également, supprimer les derniers remboursements prévus, cette année, et l'année prochaine, au titre du bouclier fiscal.

Le budget rectificatif de juillet devrait faire la part belle aux hausses d'impôts, comme l'a annoncé François Hollande pendant la campagne électorale.

Ont été évoqués le plafonnement et la suppression de niches fiscales, la modulation de l'impôt sur les sociétés, une surtaxe sur les banques et sociétés pétrolières, le retour au barème antérieur de l'Impôt sur la fortune (ISF), la suppression de l'exonération sur les grosses successions et la taxation des revenus du capital comme ceux du travail.

LES PREMIERS DÉTAILS SUR LES DÉPENSES


L'objectif du gouvernement socialiste serait de réduire les dépenses de fonctionnement de l'Etat (fournitures, locaux, etc.) de 10% en 2013 et de 3% en 2014 et en 2015, et de réduire les dépenses d'intervention - hors social, Education, Justice et Intérieur - de 40% au cours des trois prochaines années.

L'embauche de quelque 65.000 fonctionnaires de plus sur cinq ans dans l'Education nationale, la Justice et l'Intérieur, tout en maintenant constant le nombre de fonctionnaires d'Etat, se traduira par le non remplacement de deux départs en retraite sur trois dans les autres ministères, soit une baisse de 2,5% de leurs effectifs.

Le gouvernement socialiste a promis aux marchés financiers de tenir ses objectifs de réduction du déficit malgré le ralentissement économique dans l'ensemble de la zone euro, qui pourrait le pousser à abaisser ses prévisions de croissance (0,5% cette année et 1,7% en 2013).

La France a pour l'instant échappé à une hausse de ses taux d'emprunt, les incertitudes sur l'Espagne et l'Italie et le rendement très faible des emprunts allemands favorisant les emprunts français. Mais la menace d'une hausse est présente.

Le directeur de la gestion taux Europe chez Allianz Global Investors, Franck Dixmier, a estimé mardi que les marchés étaient "complaisants" avec la France, dont les taux de financement sur le marché ne reflètent selon lui pas ses fondamentaux.

Le pays reste également sous la menace des agences de notation, les trois principales d'entre elles conservant une perspective négative sur la note qu'elles donnent à la France.

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Publié dans Social-Economique

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