Il faut que le gouvernement dise NON à la fermeture de la raffinerie de Dunkerque. André GERIN

Publié le par Section Pcf Vierzon

chat-060.jpg22 février 2010

Monsieur le Premier Ministre,

Les salariés de la raffinerie de Feyzin, comme les six autres en

grève, à la suite au projet de fermeture de l’usine des Flandres, sont

indignés, mécontents et expriment une colère profonde qui est partagée

par beaucoup de nos concitoyens.

Le gouvernement peut et doit débloquer la situation, c’est l’avenir de

l’indépendance énergétique de la France dont il s’agit.

Le gouvernement ferait une faute majeure en s’alignant sur les

choix anti-France du groupe TOTAL, insolent et méprisant envers les

salariés et le pays.

Il faut dire Non tout de suite à la fermeture de la raffinerie de

Dunkerque.

La direction de TOTAL amuse la galerie pour continuer son

désengagement de la France. Elle botte en touche pour gagner du temps

en renvoyant la problématique au niveau local. C’est se foutre de la

gueule du monde.

Les salariés ne sont pas dupes du jeu de cache-cache

gouvernement-TOTAL, élections régionales obligent ! Il faut en finir avec

ces pratiques politiciennes. C’est tout de suite qu’il faut répondre. Tout

le monde a compris que l’engagement de la désindustrialisation est en

route déjà depuis bien longtemps. De 24 raffineries on en compte

aujourd’hui 14. L’Europe importe 15 % de ses besoins en gasoil, la

France en importe 40 %.

TOTAL transforme les installations pétrolières pour réorienter les

choix géostratégiques d’investissement en Asie et au Moyen-Orient, un

centre de recherche en Inde, une raffinerie en Arabie Saoudite.

Il y a de quoi être irrité, à l’annonce de coupes sombres après la

tenue des assises nationales de l’industrie. Le groupe TOTAL doit rendre

des comptes à la France. Au gouvernement d’exiger la non-fermeture de

la raffinerie des Flandres.

Monsieur le Premier ministre, c’est toute l’industrie française qui est

en jeu. Sans attendre les élections régionales, il faut sortir de l’impasse

d’une crise gravissime qui se profile. Avec l’État, prenez l’initiative dès

avril, d’une rencontre nationale sur le raffinage en France, en Europe et

dans le monde en y associant tous les partenaires.

TOTAL doit s’inscrire dans une reconquête industrielle. Il doit

mettre toutes les cartes sur la table et ne prendre aucune décision

d’avenir sans associer et consulter l’ensemble des salariés.

Chaque jour compte, arrêtons de mépriser le monde du travail en

conflit avec ses dirigeants et actionnaires de TOTAL, hautains, jaloux de

leurs dividendes.

Je crois que la coupe est pleine. Il est temps de débloquer la crise

actuelle.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de

mes meilleures salutations.

André GERIN

Publié dans ACTUALITEE

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